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La Dame du Lac Hylia - Chapitre 4
C'était un jour orageux à Hyrule, un de ces jours où personne ne rode sur la pourtant si joyeuse plaine. Toute la journée, les éclairs avaient fendus les cieux, se rapprochant davantage. Au début de soirée, quand l'orage fut sur le domaine de la famille royale, tout, les habitants étaient terrés dans la cave du château. Le roi avait fait passer un avis à la population annonçant une tempête extrêmement violente, et il avait prié les habitants de se réfugier dans le château qui était bien plus solide que les fragiles chaume d'argile des paysans. Le roi avait aussi fait mettre la reine dans un abri sûr, car elle avait accouché récemment d'une belle princesse, mais son état ne s'améliorait pas. Elle était d'une grande faiblesse.
Après avoir quitté son chevet, il s'assit auprès du grand feu qui avait été allumé, comme de nombreux autres pour préserver la chaleur des pièces. Après une heure de méditation, il regagna sa chambre à proximité de celle de sa femme. La pluie avait commencé de tomber quelques heures plus tôt, et au fur et à mesure que l'orage s'était rapproché, elle avait augmenté de violence. Sa force se mêlait au grêlons qui tombaient du ciel par milliers. Il ne trouva le sommeil que longtemps après s'être allongé dans son lit. Soudain, en plein milieu de la nuit, il entendit dans son sommeil, des bruits de pas. Il était endormi, mais se réveilla tout à fait quand un hurlement déchira le silence. Il se releva et appela la garde. - Avez-vous entendu ce cri ? - Oui majesté, il provenait de la chambre de la dynastie. La chambre de la dynastie était une des nombreuses chambres réservées à la famille royale de la reine et du roi qui venait quelque fois leur rendre visite, mais en ce moment, personne n'y dormait. Enfin, ça, s'était ce que le roi pensait, car le cri provenait bel et bien de cette chambre. Les gardes se précipitèrent en masse dans la pièce. Elle était tapissé de velours, et deux imposantes cheminée rendait la chambre plus chaleureuse. Mais quand les soldats y pénétrèrent, la fenêtre était ouverte, permettant à la pluie de rentrer en masse et de tremper les tapis d'orient qui recouvrait le sol. Le lit était défait, visiblement, on avait dormi dedans. Mais qui ? Quelques affaires avaient été jetées. Apparemment, le temps avait manqué pour les saisir. Les gardes fouillèrent les alentours de la fenêtre, mais ils ne virent personne. Le lieutenant alla rassurer le roi. - Il n'y avait personne vôtre majesté. - En êtes vous sûr lieutenant ? - Il semblait que quelqu'un avait dormi une parti de la nuit, mais un des soldats qui faisait le tour de veille a du le surprendre. Sûrement une servante qui s'est assoupi, et qui a eu peur en se réveillant. - Oui, peut-être. Prévenez le capitaine que l'incident est clôt, et que ce n'est plus la peine de fouiller les alentours. Alors que le soldat venait de s'éclipser, la reine entra dans la chambre d'un pas tremblant, pâle. - Armand, mon époux, que se passe t-il ? - Rien mon aimée, un intrus dans la chambre de la dynastie, mais il a été chassé, sûrement surpris en train de dormir. Il s'est enfuit. La reine fixa son mari d'un air épouvanté, et porta les mains devant sa bouche. Elle blêmit encore davantage et murmura faiblement : - Ils sont partis, partis, en danger, non ! le réunificateur, non... Elle poussa un cri et tomba, inconsciente sur le dallage de terre cuite. Toutes ses servantes se précipitèrent, et le roi, plus qu'inquiet ordonna qu'on aille de suite chercher son médecin, qui résidait au lac Hylia. Le soldat qui avait quitté la chambre quelques instants auparavant gagna la chambre au dessus de la lourde porte, celle où dormait le capitaine de la garde et premier conseiller du roi : le redoutable Ganondorf, un guerrier Gérudo qui avait prêté serment au souverain d'Hyrule. - Capitaine, dit-il en se mettant au garde à vue, le roi ordonne de cesser les recherches, je lui ai dit que ce n'était qu'une servantes qui a regagné les cuisines. - bien lieutenant, prenez des chevaux, elle a du quitter le château, et poursuivez la. Tuez la, mais ne touchez pas l'enfant, ramenez le moi. - Mais, la tempête est sur nous, les dieux ne veulent pas ça... - Est-ce bien compris caporal ? Lorsqu'il insista sur cette dernière phrase, ses yeux rougeoyèrent d'une lueur terrifiante. - B... Bien mon capitaine. Et le garde gagna les écuries, et sella des chevaux avec plusieurs autres hommes. Ils se lancèrent et sortirent des fortifications de la ville. Ils fouillèrent la plaine des yeux. Elle étincelait. Les milliers de grêlons qui recouvraient le sol reflétaient tout les éclairs. Ils aperçurent une silhouette incertaine qui courait le long des douves du château. Ils talonnèrent leur bêtes pour la rattraper. Il ne fallait pas qu'elle dépasse le pont et qu'elle gagne le village Cocorico. Alors qu'elle passait le pont en courant, un des soldats décocha une flèche, visa, et tira. Devant, le lieutenant sentit un souffle puissant lui effleurer la joue. Puis il vit la femme s'arrêter au milieu du pont, et se cambrer en arrière, comme touchée. - En plein dans le dos, mais il ne faut pas que... NON !!! Elle s'appuya, et bascula par dessus la petite rambarde. Il y eut un bruissement d'eau au loin. Puis plus rien. - Ils n'ont aucune chance, la rivière Zora les mènera au lac Hylia, ils mourront de froid et seront broyés par la cascade. Ne traînons pas ici, si Ganondorf apprends que le bébé est mort, il nous tuera, partons le plus loin possible. Les gardes acquiescèrent et disparurent au grand galop dans la nuit, laissant la rivière Zora emporter le fardeau qui lui avait été confié par le pont menant au village. Le hibou bien connu de Link approcha de la rivière pour s'y désaltérer, comme chaque matin. La nuit avait été longue et douloureuse :la tempête avait fait des dégâts matériels, et la reine d'Hyrule était morte dans son coma. Mais quand il arriva au bord de l'eau, il vit une femme, une Hylienne qui s'accrochait désespérément pour ne pas sombrer. Elle maintenait au dessus de sa tête un bébé enveloppé de nombreux draps. Quand elle vit le hibou, elle sourit et poussa vers lui son enfant. - Il est l'oracle de la Triforce... Le hibou le saisit, mais ne put rien faire d'autres :la jeune femme se laissa emporter par les flots tumultueux de la rivière, et disparut de sa vue. |
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