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La Dame du Lac Hylia - Chapitre 6

Link sortit de la cabane de Sheik, et regarda le ciel. Il s'était éclairci depuis la veille, mais demeurait tout de même assez sombre. Il porta l'ocarina à ses lèvres, et joua la Sérénade de l'eau. L'instant d'après, il fut sur l'île au centre du lac Hylia. Il scruta le miroir d'eau étincelante. Cet étendu renfermait un grand secret, et il se devait de le découvrir pour en savoir plus. Il s'assit et médita durant de longues minutes, sans quitter des yeux la surface lisse et sombre du lac.

En lui-même, le jeune Hylien se demandait qui étaient les personnes de son dernier songe. Il aperçut alors, plongé dans sa contemplation un cercle d'eau qui brillait plus que le reste du lac. Tout de suite, il fit le rapport avec son rêve, lorsque sa mère flottait sur les flots d'Hylia, éclairée d'une lueur qui provenait des profondeurs. Il en leva sa tunique (wahou) et revêtit celle des Zoras. D'un bond, il plongea dans le lac et sentit la douce fraîcheur de l'eau le gagner. Durant une heure, il se laissa griser par les fonds sublime oublié à travers le temps. Recouvert d'une mince couche de sable déposée au fil des années, les colonnes de l'ancienne allée menant au temple de l'eau étaient toutes tombées et barraient la route des dalles de granit beiges qui s'étaient éclairci considérablement. Toutes ces vestiges miroitaient, éclairé par les rares rayons de lumière qui réussissait à couler des nuages. Il reprit ses esprits, et se descendit le long de la source de lumière qui l'avait attiré dans les profondeurs. Il partait du sol, sans raisons apparentes. Pris d'un doute, Link fouilla le sable du bout des doigts, et sentit un objet. Il le sortit, et resta stupéfait. Il remonta le plus vite qu'il put, il avait besoin d'air frais pour réfléchir à ce qu'il venait de découvrir. La stupeur lui avait fait perdre tout ces moyens. Il desserra ses doigts et regarda l'insigne de la triforce étinceler entre ses mains. C'était le pendentif de sa mère, celui qu'elle portait quand il l'avait vu. La chaîne, bien que parsemé se grains de sable, n'avait pas perdu un seul diamants. Les morceaux des pierres ancestrales, quand à elles, luisaient d'une lueur surnaturelle. Link ignorait ce que représentait ce collier, mais il pouvait sentir sa puissance magique quand il le serrait. Il se jura de le découvrir. Il resta quelques instants à contempler le bijou, puis il se leva, et l'enferma délicatement dans un morceau de velours.

Il décida d'aller trouver le hibou qu'il avait reconnu dans son songe, bien qu'il ne sut pas s'il était toujours en vie : il ne l'avait pas revu depuis qu'il était enfant... BIEN SUR !! S'il était mort, il lui suffirait de redevenir enfant pour le questionner, quand à la femme mystérieuse qu'il n'avait pu reconnaître à cause de la nuit, il voulait en apprendre plus sur elle. Il se rendit au temple de la lumière, et, après avoir remis l'épée de légende dans son enclume et être redevenu enfant, il partit pour le lac Hylia. Il marcha toute la journée, car en la période où il se trouvait, sa chère Epona n'était qu'une pouliche effrontée. Arrivé à la nuit tombante, il demanda l'hospitalité à l'apothicaire. Aucun rêve ne vint troubler son profond sommeil.

Quand l'aube arriva, Link se leva, prit quelques petites choses à manger, et se dirigea vers le perchoir du hibou par le pont de bois au-dessus de l'eau. Il trouva enfin face à l'oiseau, encore endormi qu'il avait tant cherché.

- Alors, je croyais que l'aube était une période de motivation intense pour les hiboux, je viens d'en avoir la preuve du contraire. Annonça t-il joyeusement afin d'achever le réveil du pauvre oiseau.
- Eh bien héros de la forêt, tu es bien matinal, que me vaut l'honneur de ta visite ? Est-ce important ?

Le jeune garçon hésita, il ne savait par où se lancer, c'était délicat. Il se décida.

- C'est assez compliqué, te rappelles-tu de la nuit de la mort de la reine d'Hyrule ?
- Oui... Il y a neuf ans, une tempête violente s'était abattu sur la plaine, et tout les habitants avait du quitter leur chaumière pour se rendre aux caves du château, faite de matériaux bien plus solide. Au milieu de la nuit, elle a eu un malaise, à cause de son accouchement récent qui l'avait laissé faible. Elle a commencé à délirer, puis elle s'est endormie à tout jamais.
- Et qu'à t'elle dit durant son délire ?

Le hibou le regarda, et soupira dans un hululement doux. Il ne paraissait pas très convaincu qu'il fallait confier ce secret au jeune Hylien.

- Je savais que tu viendrais me le demander un jour. Cela concernait les mystérieux occupants de la chambre de la dynastie. Elle disait qu'ils ne devaient pas s'éloigner du temple de la lumière ou les ténèbres s'abattraient du ciel sur la plaine.

Link se sentait de plus en plus intrigué : tout ce ramenait à cette mystérieuse femme.

- Il y avait une femme aussi, et son bébé... Que sont-ils devenus ?
- Comment sais-tu cela jeune Kokiri ?
- Je le sais, c'est tout. Dis moi !

De plus en plus déconcerté, le hibou repris :

- La femme est morte, emporté par la rivière Zora, mais elle a eu le temps de me confier le bébé avant de.... Enfin, tu vois. Ensuite, je l'ai apporté dans le temple de la forêt pour que les esprits des bois perdus s'en occupe.

Toujours aussi avide de savoir, Link continua ses questions.

- Et qui l'a recueillit ?
- Les réponses que je peux t'apporter ne vont pas plus loin mon ami, quand je suis revenu prendre des nouvelles, le bébé avait déjà été confié, et je ne l'ai plus revu. Il est sûrement chez un des peuples de la forêt.

Le petit garçon le remercie vivement et se téléporta au temple de la lumière sous les yeux étonnés du vieil oiseau.