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9207077 visiteurs sont passés depuis le 21/08/2000.


Le temps avait changé. Du plus profond de son âme, Nayru le ressentait. Une peur sans nom, faible mais croissante, l'habitait. Pareil crainte lui avait déjà été inspirée, déclenchant par la suite des évènement d'une horreur inconcevable... Mais aujourd'hui...? La journée était jeune et souriante, tout comme sa fille, Fanëru. Âgée d'un an, la petite ressemblait à sa mère, mais sa tignasse bleuté avait la raideur de celle de son père, Ralph, qui lui avait aussi légué ses yeux de forêt ainsi que son violent et déterminé tempérament. Nayru souri doucement en pensant a son bien-aimé mari. Durant la triste expérience que Veran leur avait fait subir, il n'avait cessez de rechercher la jeune femme. Par la suite, lorsque tout eu été réglé, et que Veran eu été détruite, il avait épousé l'Oracle.

D'un souple geste, Nayru se rapprocha du berceau blanc, dans lequel dormait sa fille. Malgré le chaleureux effet qui l'emplissait a la vue de l'enfant, la froide terreur persistait.

D'un coup, l'effroyable sentiment ne fit plus qu'un avec elle. C'est alors qu'un hurlement de mort résonna dans tout le palais. Des bruits de vaisselle cassée, de lame sortie du fourreau se faisaient entendre. Rapidement, Nayru ouvrit une des sphères qui ornait le lit conjugal. Là, se trouvait un coffret semblant avoir subit tout les âge mais avec un aura de jeunesse incroyable. De l'intérieur, elle sortit un pendentif encore plus resplendissant que la boite, que Nayru avait toujours possédé.

Cette fois avec tendresse, elle prit Fanëru dans ses bras, geste maternel qu'elle chérissait, et mit le collier autour du cou du bébé. Le bijou émit une faible lueur, douce et chaude. Il fallait faire vite a présent: les bruits affolants avait atteint le deuxième niveau des trois étages.

- Que les pouvoirs qui m'ont été donné, lui soit transféré. Que les âges passe, transformés en années, lui favorisant le temps jusqu'à maturité.

Nayru caressa ensuite d'un doigt léger le mystérieux trésor, puis siffla trois notes, deux hautes et une basse, qui fit apparaître un immense hibou blanc.

- Va mon ami, aussi loin que tu le pourra, jusqu'à complète sécurité.

L'oiseau hulula en guise de réponse, puis, après que Nayru ait mit Fanëru dans le panier tenu par le puissant bec du volatile, ce dernier s'envola. La jeune mère observa quelques secondes encore la progression de son précieux hibou, ainsi que de l'inestimable charge qu'il transportait.

La femme quitta le balcon, puis s'avança vers le centre de la pièce. C'est alors que les portes jumelles de la chambre s'ouvrirent violemment, les faisant éclatés sur les pâles murs. Et là, se tenait un immense corps en décomposition, aux lambeaux de chair pendants, aux faibles contours décharnus. Une voix sortait du cadavre ambulant: une voix, pleine de haine, une voix caverneuse et semblant sortir des entrailles de l'être.

- Voici donc le grand Oracle que l'ont décrit d'une force incroyable. Moi qui m'attendait à une bête, me voilà charmé. Mais la rumeur de votre puissance me semble quelques peu exagéré.
- Et pourquoi cela? demanda Nayru, plus calme que jamais.

Car elle avait deviné depuis longtemps que si elle laissait paraître sa peur, la créature devinerai que l'étendu de ses pouvoirs était maintenant presque a néant, vue le fait qu'ils avaient été transféré a Fanëru.

- Parce que tout Oracle digne de ce nom possède au moins le pouvoir d'intercepter tout étranger en sa demeure.
- Puis-je vous rappelé mes gardes ?
- Bricole que ceci ! fit le corps décomposé, Il me semblerais qu'une simple feuille de papier leur résisterai. C'est pourquoi j'attends plus de vous, Nayru. Un peu plus de difficulté ne me déplairait guère.
- Nayru !

Bien qu'essouflé par la monté des marches à la course, Ralph se tenait dans le cadre des porte détruites, à seulement un mètre et quelques de différence de l'être, épée en main.

- Qui êtes vous ? rugit le squelettique adversaire.
- La question devrait plutôt vous être posé, rétorqua Ralph, sans perdre contenance. Car je crois que vous êtes l'étranger dans les lieux.

Le jeune homme jeta un regard vers son épouse, qui le suppliait des yeux de s'en aller. Il n'en fit rien.

- Répond créature, qui es-tu ?

Le corps eu un sourire mesquin.

- Je suis Ganondorf, seigneur des ténèbres, et non pas une simple créature sans défense.

Ganon tendit une main osseuse et en lambeaux, la face intérieur du membre vers Ralph. Ce dernier fit un spectaculaire bond vers l'arrière, poussé par une terrible force.

- Ralph !

Nayru tentait désespérément de rejoindre le blessé, mais, de seulement un bras, le terrifiant adversaire la retenait. Cependant, elle se débattait tant bien et si bien, qu'elle pu enfin se libérée et rejoindre le jeune homme.

- Ralph... murmura-t-elle d'une voix pleine de larme.

Tout était perdu. Un mince coulis de sang s'étiolait le long de la tempe, aussi rouge que les mèches par où il débouchait. La projection n'aurait pas été mortel, si les pierres de la rambarde de l'escalier n'avait pas été fracassé contre le sol, causant des débris sur lesquelles la tête du pauvre homme avait rebondi.

Avec lenteur, Nayru referma les yeux verts, qui, il y avait encore quelques instants, étaient espiègles et plein de fierté, mais qui a présent était ternes et vitreux. Elle embrassa ensuite doucement les lèvres qu'elle avait tant aimé, avant de se relevé et de fixer d'un regard empli de tristesse son ennemi.

- Pourquoi l'avoir tué ? commença-t-elle parmi ses sanglots. Pourquoi ? Vous êtes venu pour moi, n'ayez d'autres victimes. Je vous en supplie...

La dernière phrase n'avait été qu'un filet de voix, noyé par les larmes. Ganondorf observa pendant quelques instant la silhouette bleu qui se tenait là, à a peine un mètre de lui.

- Je vous plains, pauvre mortel, s'enquit le sinistre. Toute votre vie, vous croyez en la chose qu'est l'amour, alors qu'il ne fait que vous rendre faible et vulnérable.

Il avait craché ces paroles, comme ont crache une nourriture avarié; sans y reméditer et avec dégoût. Les épaules secoués par les pleurs, Nayru leva les yeux vers le démon décharnu, et reçu de plein fouets son attaques endiablé. A la quatrième reprise, Nayru s'effondra pour ne jamais se relevé. Les profondeurs résonnèrent alors d'un cri. Le cri de la mort.

Ce jour là, Labrynna trembla.

Ce jour là, Nayru, l'ancien Oracle des Âges, mourut.

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