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The Legend of Zelda - Link and the Oracle's Quest - Chapitre 2

Quand Link ouvrit les yeux, il était perché sur la branche qu'il avait manquée. Il regarda vers le sol, pensant voir son corps, du point de vue d'une âme qui s'élève vers le bonheur éternel ... Aucune trace d'un corps, ou même d'une chute. Le morceau d'écorce y était pourtant, détaché de l'arbre. Link tâta son torse à plusieurs reprises. Il était soulagé, en voyant qu'il avait toujours son corps. Mais son allégresse ne dura pas longtemps. Il restait toujours le mystère de sa survie. La seule explication logique qu'il voyait, c'était qu'on l'avait fait planer jusqu'ici.

« On » ? Il y avait peut-être quelqu'un dans ces bois mystérieux, quelqu'un qui veillait sur lui! Enfin, Link, continua donc sa périlleuse montée sur l'arbre. Les branches étaient maintenant un peu plus faciles d'accès. Il eut quand même un peu de difficulté à grimper sur la deuxième, mais il y arriva sans trop de mal. Alors, la montée devenait de plus en plus facile. Link avait maintenant fait la moitié du chemin, et il se trouvait à quelque cinquante mètres du sol. Les branches commençaient à se faire légèrement plus minces au fur et à mesure de la montée, mais il en fallait beaucoup plus pour décourager notre jeune héros.

Il continuait de grimper, de plus en plus haut, sachant que chaque petite branche le rapprochait du sommet de l'arbre. Alors, rendu à quelques mètres du sommet du conifère, Link s'aperçut que la cime se trouvait beaucoup plus haute, deux, voire même trois fois plus que celle de leurs congénères, car Link avait de la misère à apercevoir son sommet. Pas nécessairement car il était haut, mais plutôt parce que le soleil se trouvait pile à la pointe de l'arbre. Mais l'aventurier distinguait quand même le haut de l'arbre, car son tronc arrêtait sec, un peu comme si on l'avait coupé.

Encore ce « on ». Link avait maintenant la certitude qu'il se faisait épier. Suite à ces pensées, il redoubla d'ardeur et de volonté, et escalada l'arbre avec une détermination digne du Triforce qu'il portait fièrement sur le dos de sa main gauche. Soudain, de la lumière sortie de nulle part et de partout à la fois inonda Link en pleine figure. Link fut si surpris par ce changement trop brutal de luminosité qu'il en lâcha le tronc de l'arbre.

Aussitôt à l'abri de la lumière, ce qui ne prit pas beaucoup de temps, Link ouvrit les yeux avec terreur et essaya de se raccrocher à une branche de l'arbre à sa portée, mais celle-ci se cassa net suite au choc de la vitesse de chute du héros, qui ne cessait d'accélérer! Tel un oiseau mort en plein vol, Link tomba au travers de la forêt, et cassa toutes les branches qu'il effleurait.

Il se ressaisit et s'accrocha de toutes ses forces à une branche qui semblait assez solides. Elle se cassa, elle aussi, mais l'aventurier ralentit de quelque peu sa vitesse de chute. Il réessaya alors sur une autre branche. Celle-ci était remplie de sève, donc elle était très molle. Link s'y agrippa de toutes ses forces. La branche se plia mais résista au choc. Par malheur, du côté de Link, la friction que sa main exerçait sur la branche en glissant vers le bas la brûla et il du lâcher prise.

PAF! Il s'écrasa contre une branche énorme quelques centimètres plus bas qui supporta le coup. Le jeune téméraire avait mal partout, spécialement à sa jambe blessée. Après quelques minutes de plaintes incessantes, il se releva, et regarda vers le ciel ... enfin ... plutôt vers le feuillage de l'arbre, et il remarqua que cette chute lui avait fait perdre beaucoup de terrain. Link ne se découragea pas pour autant.

Il reprit son ascension avec encore plus d'audace qu'avant. Il savait que là-haut se trouvait l'explication à tous les problèmes qui l'avaient tourmentés durant ces dernières heures. Link escalada une seule branche à la fois, en faisant très attention de ne pas recommencer une telle erreur. Il continua, malgré les branches fissurées et cassées, malgré la hauteur, malgré les dangers, malgré sa jambe accidentée, car il savait que c'était là-haut qu'il devait aller, et que, même s'il devait y laisser sa peau, sa destinée s'y trouvait.